Du « sentier des vaches » …
Le tronçon rue du Surmelin – boulevard Mortier est une partie de l’ancien « sentier des Vaches », appelé plus tard « sentier de la Justice », car il aboutissait à la justice de la seigneurie de Charonne dont les échelles patibulaires et les gibets étaient dressés entre les lieux-dits Montibœufs, les Gouvieux et le parc de Ménilmontant. Cette partie est tracée sur le plan cadastral de 1812 de la commune de Charonne jusqu’à son classement dans la voirie parisienne par le décret du 23 mai 1863. Elle prend sa dénomination actuelle par un arrêté du 1er février 1877.
Le tronçon rue de la Justice-boulevard Mortier a été ouvert en 1935.
D’après Wikipédia
D’après « Paristique »
… à la « rue de la Justice »
Les gibets de la justice de Charonne, les échelles patibulaires, sont représentés sur le plan de la Seigneurerie, daté de 1758, entre les lieux dits Montibeuf, les Gouvieux et le parc de Ménilmontant, le long du chemin de Bagnolet au village de Ménilmontant. Une rue actuelle en a conservé le vocable et en indique à peu près l’emplacement : la rue de la Justice.
D’après « Les rues de Paris »
Devant l’Église partait de la Grande Rue de Saint- Germain (aujourd’hui rue Saint-Blaise), chemin de Charenton ou de Saint-Mandé à Charonne ; une autre voie plantée d’arbres se détachait à droite de la Grande Rue ; c’était l’avenue de Madame (depuis 1869, la rue des Orteaux), qui conduisait directement au parc de Bagnolet dont une partie était sur Charonne tandis que le château était sur Bagnolet.
Ce domaine avait été acquis en 1692 par la duchesse d’Orléans, Mlle de Blois, fille légitimée de Louis XIV et de Mme de Montespan, épouse du Régent ; une partie de ce parc sur Charonne, à droite de la rue de Bagnolet, au coin de la rue des Balkans (rue aux Vaches) appartient aujourd’hui à l’Hospice Debrousse avec le joli pavillon de l’Ermitage qui fut à la Révolution la résidence du fameux royaliste, baron de Batz.
Les droits de justice passèrent du roi Robert le Pieux à l’abbaye de Saint-Magloire en même temps que la seigneurie ; cette justice haute, moyenne et basse s’exerçait au château où il y avait une salle d’audience, une geôle et une morgue. Les gibets se dressaient hors du village, à l’endroit où passe aujourd’hui la rue de la Justice qui conduit du Boulevard Mortier à la rue du Surmelin ; le carcan pour les peines légères se trouvait sur la petite place dénommée maintenant place des Grès, que traversent les rues Vitruve (rue au Maire entre la rue Saint-Biaise et le Boulevard Davout) et Saint-Blaise.
Lucien Lambeau. Histoire des Communes annexées à Paris en 1859, publiée sous les auspices du Conseil général : Charonne. Année 1922 pp. 124-129.